El Kerfi Marcel
présente
“Lucien et les papys féroces”
percussions / accordéon / marionnettes
Ces deux-là font pas dans la sécurité. Ce sont des
funambules du son fait main. Et ça fait du bien,
par les temps qui courent après le temps qui file.
Sur le fil y a Marcel qui coud. Sur le grill y a Kerfi
qui pique. Accordéon et percussions. Tagada
tagada … Leur camping bar nous entraîne aux
quatre coins du comptoir. Comme dit l’autre : « il
me semble que la misère serait moins pénible au
soleil ». Mais les routes qu’ils empruntent, ils ne
les rendent qu’après en avoir arraché le bitume.
Autant dire que ça change de tous les train-train
musicaux qui arrivent à l’heure. Avec eux, on sait
pas où on va, on profite du voyage à fond les
ballons. Partout où ils passent, nos deux
compères volent dans les plumes, et
accommodent les poules à leur goût. Un zeste de
musette, une pincée de Bulgare, un wagon de
blues. Kot kot, c’ est cuit ! Mais l’affaire n’a rien
d’une recette de cuisine. Faut du vrai amour, de la
vraie solidarité pour tenter l’aventure. Leur seule
chance d’arriver, c’est d’ouvrir grandes leurs
feuilles, de guetter le râle des ogres, afin de ne
pas laisser le copain se faire dévorer tout cru par
ce monde cruel. C’est ça : ils nous font croire en
un monde meilleur. C’est sans doute pour ça
qu’on les aime, et qu’on a tellement envie de
monter avec eux, dans leur céleste caravane.
Gérard Alle